5 avril 1944 : exécution de Jean-Baptiste Taillez au Fort de Bondues

#80ANSFUSILLES #FORTLOBAU

Jean-Baptiste TAILLIEZ

Mouvement FTPF (Front National, Francs-Tireurs et Partisans Français)

Né le 17 avril 1907 à Courrières (Pas-de-Calais) et fusillé le 5 avril 1944 (Piquet n° 66).

Pupille de la nation depuis le 5 septembre 1919, son père étant mort durant la Première Guerre.

Mineur.

Époux d’Eliette HERMANCE

Entrée en Résistance : Jean-Baptiste TAILLIEZ prend une grande part dans la grève des mineurs de mai-juin 1941. Recherché activement par la police allemande, il est arrêté le 15 octobre 1941. Il est condamné à 5 mois de prison et envoyé au Fort de Huy (Belgique).

FTPF : Rentré de Huy le 15 mars 1942, Jean- Baptiste TAILLIEZ devient Lieutenant FTPF.

Il met sur pied des groupes armés dans le secteur de Carvin-Courrières-Oignies puis dans celui de Beaumont-en-Artois. Dès 1941, il s’occupe de la diffusion de tract et journaux clandestins.

Son domicile sert de lieu de réunion au groupe composé de QUEVA, Lucien DELANNOY et Victor TOURTOIS. TAILLIEZ y cache également armes et explosifs.

TAILLIEZ et TOURTOIS participent au sabotage sur la voie ferrée Lens-Douai à Quiéry-la-Motte.

En novembre 1942, TAILLIEZ fait partie du groupe armé qui fait sauter les pylônes électriques entre Harnes et Carvin.

En février 1943, déraillement sur la ligne Arras-Douai : à Feuchy un train de charbon de la ligne de Lens et un train de matériel vide à Douai.

En mars, 3 grues pelleteuses sabotées impliquant 3 jours d’interruption de travail.

À nouveau recherché par les forces allemandes, il entre dans la clandestinité le 4 juin 1943 et assume le poste de responsable régional, avec le grade de Capitaine.

En juillet, sabotage de lignes téléphoniques sur Bruxelles-Paris. Déraillement sur les lignes St Pol-Hesdin, Arras-Lens et Arras-Douai.

En décembre 1943, déraillement de train de troupes entre Roeux et Biache. Plusieurs dizaines d’officiers et soldats tués et 80 blessés.

Arrestation : Suite à une dénonciation, Jean-Baptiste TAILLIEZ est arrêté le 24 décembre 1943 alors qu’il se trouve dans un café lillois avec Séverine GUÉNÉGOU (alias “Colette”) qui fait la liaison entre lui et Gaston LELONG du Boulonnais. Son épouse a déjà été arrêtée et a passé 3 mois en prison.

Il est en cellule 112 et 114 à Loos.

Condamnation : Jean-Baptiste TAILLIEZ est condamné à mort le 18 mars 1944 par le Tribunal militaire, et fusillé le 5 avril 1944.

 

Dernière lettre de Jean-Baptiste Tailliez à destination de sa famille.

Hommage : Jean-Baptiste TAILLIEZ est titulaire de la Croix de Guerre avec palme.

Il est inhumé à Courrières.

La place de la Mairie de Courrières devait être rebaptisée place du Général de Gaulle en vertu d’une décision du Conseil municipal du 18 novembre 1944. Mais sous la pression de la population, elle porte en fait le nom de Jean-Baptiste TAILLIEZ.