27 décembre 1943 : exécution de Pierre Beriot au Fort de Bondues

#80ANSFUSILLES #FORTLOBAU

Pierre BERIOT

Mouvement OCM

Né à Roubaix le 17 octobre 1903

Agent d’assurances - Parle anglais

Domicilié au 17 Place Gambetta à Denain

Époux d’Evelyne QUENY. 3 enfants

Fusillé le 27 décembre 1943 au Fort de Bondues (Piquet n° 20)

Pseudo : Didier, Pierre, Benoit

Mobilisé en septembre 1939 au 15ème régiment d’artillerie de Douai, en Bretagne et à Maubeuge en 1940. Puis 161ème RAP le 24.03.40 et affecté à l’État-major du 3ème groupe.

Avant le 17 juin 1940, il est maréchal des logis.

Entrée en résistance : Agent P1 de novembre 1941 à janvier 1943, Pierre BERIOT rentre enseuite dans le réseau Centurie en tant qu’agent P2.

OCM : Il est d’abord recruté par l’Abbé DESCARPENTRIES et JJ Quéry dit Rousseau pour le réseau du renseignement Kléber.

En 1942, le réseau Kléber fusionne avec l’OCM. Pierre BERIOT devient alors responsable du secteur de Denain-Valenciennes-Saint Amand. 1er chef : colonel Remy puis Paul LISFRANC.

Il s’occupe du renseignement, du ramassage des parachutistes, de l'hébergement de ces derniers, de dessiner les plans d’aviations dont 3 terrains d’atterrissage. Il crée également des fausses cartes d’identités et constitue des équipes pour les sabotages. A Millonfosse, il cache un poste émetteur-récepteur pour l’OCM. 

ArrestationPierre BÉRIOT est arrêté le 4 septembre 1943 pour « détention d’armes et espionnage » selon les rapports du commissariat de police et les fiches de renseignements établies par les autorités allemandes en septembre 1943.

Lors de la perquisition, les autorités allemandes n’ont trouvé qu’un altimètre d’avion dont Pierre BÉRIOT n’a pu indiquer l’origine exacte. Emmené au commissariat de Denain puis à la Kreiskommandantur de Valenciennes, il passe par le quartier allemand de la prison de Loos. La famille suppose que cette perquisition a eu lieu suite à l’envoi d’une lettre anonyme indiquant M. BÉRIOT comme étant en possession d’armes.

 

Condamnation : Pierre BÉRIOT est condamné à mort le 11 décembre 1943 par le Tribunal militaire allemand « pour action en faveur de l’ennemi et constitution de corps franc ». Un recours possible lui est accordé.

Dans sa dernière lettre, il déconseille à son fils de se mêler de politique.

Il est exécuté le 27 décembre 1943 avec Eugène D’HALLENDRE, Paul LISFRANC et Adolphe TORGUE. Leurs condamnations n’ont été annoncées par un avis à la population que les 8 et 9 février 1944.

Hommage : Croix de guerre avec palme, légion d’honneur, BRAAEA

Pierre BÉRIOT est inhumé au cimetière de Denain.