27 décembre 1943 : exécution de Paul Lisfranc au Fort de Bondues

#80ANSFUSILLES #FORTLOBAU

Paul LISFRANC

Mouvement OCM

Né à Lisbonne le 29 avril 1908 et fusillé le 27 décembre 1943 au Fort de Bondues (Piquet n°17).

Directeur de l’usine d’encres Dambremé à Lille-Fives (64 rue du la Pot).

Domicilié au 32 rue St-Valbert à Marcq-en-Barœul.

Époux de Germaine VANLIEVENDAEL. 2 enfants

Pseudo : Lardeur

Né au Portugal d’un père belge et d’une mère française, Paul LISFRANC s’engage durant 5 ans dans l’armée belge : maréchal des logis au 6ème régiment d’artillerie à Bruxelles. Très vite, il est attiré par la Franc-maçonnerie dont il devient membre.

OCM : Paul LISFRANC est déjà membre de Voix du Nord lorsqu’il intègre l’OCM en 1942. Il est alors en contact avec Eugène D’HALLENDRE et est responsable départemental pour le mouvement. C’est dans ce cadre qu’il transmet de nombreux renseignements. Paul LISFRANC participe à de multiples réunions et notamment à celle organisée au domicile d’Eugène D’HALLENDRE le 6 avril 1943 et qui rassemble le Colonel DEWAVRIN dit « Passy », chef du B.C.R.A, et Roland FARJON. Il y évoque ses effectifs (quelques centaines) et l’implantation des groupes dans le Nord. Au terme de cette entrevue, Paul LISFRANC est chargé par le Colonel PASSY du commandement de l’OCM pour le Nord et on lui attribue Paul ROYAUX comme agent de liaison avec Roland FARJON.

Il diffuse des journaux clandestins. S’occupe de parachutages d’armes et aide les aviateurs alliés.

Arrestation et condamnation : Dénoncé par Madeleine MARÉCAUX, il est arrêté le 22 juillet 943.

Jugé le 12 décembre, Paul LISFRANC est fusillé le 27 décembre 1943 malgré les tentatives d’intervention de son épouse et de Mme CARLES auprès du préfet du Nord.

L’avis officiel de condamnation des autorités allemandes ne paraît dans les journaux officiels que le 5 février 1944, soit 40 jours après leurs exécutions.

Madeleine MARÉCAUX a fait reprendre 30 prisonniers russes et a provoqué l’arrestation de 28 personnes dont Paul LISFRANC. Parmi toutes ses investigations, elle a mené une enquête sur des parachutistes à Pont-à-Marcq. À la Libération, elle est condamnée à mort. 

Hommage : Croix de guerre avec palme et Légion d’Honneur