27 août 1943 : exécution de William Sharp au Fort de Bondues

#80ANSFUSILLES #FORTLOBAU

William SHARP

Réseau d’évasion Pat O’Leary

Né le 30 mars 1893 à Douvres (Grande-Bretagne) et fusillé le 27 août 1943 au Fort de Bondues (Piquet n° 11).

Docker

Domicilié au 74 rue Thiers à Calais

Époux de Germaine DELAPLACE (divorcée et décédée le 26 mai 1940). 2 filles

En 1910, William SHARP est engagé volontaire dans l’armée des Indes. Pendant la Première Guerre mondiale, il combat en France et en Belgique, notamment à Ypres où il est blessé à l’ypérite. Son frère y perd la vie. Après son retour en Angleterre, William SHARP est chargé du rapatriement du matériel de guerre anglais. C’est lors d’un de ses nombreux voyages à Calais qu’il rencontre la fille d’un cafetier, qu’il épouse en octobre 1919. Le couple habite d’abord Douvres jusqu’en 1921, puis déménage à Calais où SHARP devient contremaître dans le textile. En 1936, il est naturalisé français et commence à travailler sur le port. Il s’occupe en même temps du café de son beau-père. Il est mobilisé dès 1938, dans l’éventualité d’une intervention française en Tchécoslovaquie. En 1940, alors qu’il se trouve avec les troupes à Dunkerque, son épouse décède dans le bombardement du Fort Risban, où de nombreux Calaisiens ont trouvé refuge. Après la démobilisation, SHARP rejoint Calais. Il y travaille comme interprète sur le port, parfois pour des entreprises allemandes.

Le renseignement : Selon ses amis, SHARP fournit alors des renseignements à l’Intelligence Service, car il se déplace fréquemment à pied dans la région. Il montre une excellente connaissance des installations du mur de l’Atlantique.

Pat O’Leary : il rejoint le réseau le 25 juillet 1942. Il est notamment en contact avec Gaston BERTHE, autre résistant calaisien. Il aide l’aviateur Bod Diere. Sert d’interprète pour le réseau et cache les aviateurs aux alentours.

 Il porte alors le grade de sous-lieutenant des Forces Françaises Combattantes.

Arrestation : en octobre 1942, suite à une dénonciation, les troupes allemandes retrouvent une liste de noms de Calaisiens sur un aviateur anglais. Pierre PUIS est arrêté, puis Marcel FOLLET le 3 novembre, en même temps que William SHARP.

Condamnation : en tant que ressortissant britannique, SHARP est privé de colis, de courrier, et de visite durant les 9 mois passés à la prison de Loos. Marcel FOLLET lui donne donc quelques denrées de ses colis.

Lorsqu’il est autorisé à écrire, Pierre PUIS et Marcel FOLLET écrivent pour lui, car ils craignent que ses fautes d’orthographe et de grammaire passent pour un code.

Il est condamné à mort par le Tribunal Militaire de l’Air le 17 février 1943 avec PUIS, FOLLET et CHARBONNIER.

une des dernières lettres d'adieu de William Sharp à sa fille

Il est exécuté le 27 août en même temps que PUIS, FOLLET, Henri BERAET et HUYGHES.