25 février 1944 : exécution de Léon Fayolle au Fort de Bondues

#80ANSFUSILLES #FORTLOBAU

Léon FAYOLLE

Mouvement FTPF (Front National, Francs-Tireurs et Partisans Français)

Né le 28 juillet 1893 à Boulogne-sur-Mer et fusillé le 25 février 1944 au Fort de Bondues (Piquet n° 47).

Commissionnaire public (porteur en gare).  

Domicilié au 8, rue de l’église à Wimereux.

Époux de Germaine TERNISIEN (déportée).

Membre du PC – Front National

Action : En novembre 1942, il coupe les fils téléphoniques des villes des environs. Héberge des résistants et réfractaires chez lui et distribue des tracts.

Léon FAYOLLE appartient à un groupe de Francs-Tireurs composé d’Emile ALLAIN, Rémy PILLARD, Gaston LELONG, Albert NABOR, Clément DEBREMME, Jean GUELTON, Charles SAUVAGE et Alphonse MANN.

Léon FAYOLLE reçoit ses ordres de René BEAUVOIS et de LENGLET (qui sera tué lors du sabotage de la centrale de Calais). Il est peut-être en relation avec le Docteur CROQUELOIS, qui réunit le Comité de Coordination pour la Libération à Pont de Briques le 3 février 1943.

Ce groupe se livre à de nombreux coups de main contre l’armée d’occupation. Pour récupérer tickets de rationnement et fonds, ils attaquent la mairie de St Léonard, l’hôtel des Postes et le commissariat de Boulogne, les perceptions de St Martin et de Phalempin. Ils sabotent également la Centrale électrique de Calais. En février 1943, le groupe sabote la voie ferrée à Wimereux.

Il coupe les fils téléphoniques en novembre 1942. Héberge des résistants et réfractaires au STO chez lui et distribue des tracts.

Le 17 septembre 1943, un groupe composé de Roger DUBOIS, Emile ALLAIN et Rémy PILLARD, sous les ordres de ROUVILLOIS, attaque un transporteur lors d’un transfert de fonds des Postes de Boulogne. Le 18 septembre 1943, un commando composé du chef du groupe, Emile ALLAIN, de Rémy PILLARD, de Gaston LELONG, Léon FAYOLLE, Louis COLLIN, Alphonse MANN et Charles SAUVAGE attaque un entrepôt de tabac car la direction souhaite faire une distribution aux clandestins. L'utilité de cette opération est très discutée, mais Jean-Baptiste ROUVILLOIS accepte de se charger de sa préparation.

En décembre 1943, il participe à l’attentat du cinéma allemand de Wimereux.

Exécution d’Henry GROSS : Gaston LELONG propose de tuer Henry GROSS, rédacteur en chef du “Télégramme du Pas-de-Calais” et collaborateur notoire. L’opération a lieu le 11 septembre 1943 : GROSS, son épouse et sa sœur sont ligotés chez eux. Gaston LELONG tire à plusieurs reprises sur GROSS puis le groupe quitte les lieux. Le commando, composé d’ALLAIN, PILLARD et LELONG, est couvert à l’extérieur par FAYOLLE, MANN et SAUVAGE.

En décembre 1943, il participe à l’attentant du cinéma allemand à Wimereux.

Arrestation et condamnation : Le 29 décembre 1943, Emile ALLAIN est arrêté dans un café de Lille. Lors de la perquisition de sa chambre d’hôtel, la police découvre également Rémy PILLARD.

Le 8 janvier 1944, Georges SOMMERARD, agent OCM chargé de la liaison avec le Front National, est arrêté alors qu’il se trouve dans l’atelier d’Alphonse MANN et Charles SAUVAGE à Pont de Briques.

En même temps, Léon FAYOLLE est arrêté avec son épouse à Wimereux.

Lors de la perquisition, on trouve chez lui des armes, munitions et explosifs déposés préalablement par un nommé Lacroix.

Le groupe est jugé du 12 au 14 février 1944 par le Tribunal militaire de Lille : SOMMERARD est déporté (il sera libéré par les Américains). Les autres sont condamnés à mort et exécutés le 25 février 1944.

Avis publié le 6 mars 1943 dans le journal Le grand écho du Nord

Inhumé à St Léonard  à la Libération